La Clause sociale dans l'Hérault

tous les interlocuteurs pour un achat socialement responsable

Florian CHIESA,-  Directeur de l'entreprise d'insertion LVD Énergie, adhérente de la  Fédération des Entreprises d'Insertion Occitanie

L'entreprise est intervenue dans la construction de l'espace mobilité de la société de transports de l'agglomération montpelliéraine. (TAM).

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Pouvez-vous présenter votre entreprise d'insertion?

La société LVD Energie est une entreprise d’insertion, créée il y a 10 ans. En 2011, la société découvre la construction avec des conteneurs maritimes, et trouve l’idée forte intéressante au niveau écologique. Réutiliser ce qui devait être abandonné est une notion inhérente à la vocation d’une entreprise d’insertion.

Le projet de construction modulaire constitue un projet qui redonne de la valeur à l’humain, et aux objets. Un changement de paradigme dans la consommation actuelle, une prise de conscience de la rareté des ressources, et des richesses humaines.

 

2°           Pouvez-vous me présenter l'action d'insertion adossée à ce marché?

- But?

Le but de TAM est de mettre en place un dispositif en faveur de l’emploi.

- Forme de la clause sociale?

L’objectif était de consacrer au minimum 10% du volume d’heures totales nécessaires à la construction à des salariés en situation d’insertion professionnelle.

 

3°           Pouvez- vous nous décrire vos relations avec la TAM?

Les relations entre la TAM et la société LVD Energie sont excellentes. Elles démontrent le professionnalisme de notre société pour avoir su construire dans des délais très courts un espace mobilité de 75 m² à proximité des habitants.  Elles reflètent également le bon travail mené par nos équipes, salariés permanents et en insertion, qui ont permis de répondre à des exigences architecturales, thermiques, et acoustiques du bâtiment d’une des sociétés de transport les plus regardées de France.

 

4°           Combien de personnes ont pu bénéficier de cette clause sociale? Quelles été leurs missions sur le chantier?

Au total, 1.500 heures de travail ont été effectuées par des salariés en parcours d’insertion professionnelle sur un global de 3.000 heures. Ils ont œuvré à la fabrication de l’espace mobilité dans sa totalité, c’est-à-dire de la phase des travaux métallurgiques jusqu’aux finitions de second-œuvre et à la mise en service du bâtiment.

 

5°           Quels ont été les retombées de cette clause sociale pour les salariés en insertion?

Les retombées de cette clause sociale résident essentiellement dans la montée en compétences de l’ensemble de nos salariés. Ce projet était très exigeant, hors norme, nos salariés accomplissent à la manière d’un artisan, des travaux minutieux, et de tous corps d’état, métallurgie, électricité, isolation, peinture,…La palette d’apprentissage est large, et les salariés s’aguerrissent de savoir-faire et d’une expérience de chantier longue de 3 mois pour un client renommé. Ces salariés bénéficient d’un parcours professionnel renforcé grâce auquel ils multiplieront les possibilités de s’inscrire durablement dans des secteurs d’activités qui sont dits « en tension ».

 

Pourriez-vous faire un bilan de cette action d'insertion ? Seriez-vous prêt à répondre à nouveau à une opération d'insertion d'une telle envergure?

Le bilan est très positif, car LVD Energie est allé au-delà du minima requis avec quasiment 50% du volume des heures de travail qui ont servi la face social du projet.

La société LVD Energie continuera à construire des bâtiments modulaires en conteneurs maritimes, y compris sur des opérations d’insertion de cette envergure puisque c’est sa vocation intrinsèque.

 

Amélie MARCHAL, interview réalisé le 14 décembre 2016